Armel Job, auteur belge, Robert Laffont

Sa dernière chance, Armel Job, Robert Laffont

Elise a toujours vécu dans l’ombre de sa sœur, gynécologue de renom, depuis le départ du père à l’adolescence. Marie-Rose l’a protégée, guidée, prise sous son aile et mise à son service pour élever ses quatre enfants après une erreur professionnelle durant sa courte carrière d’infirmière. Devenue la gouvernante de la famille, Marie-Rose et Edouard, le mari, ont pu en toute tranquillité faire carrière. Les enfants l’adorent car elle est leur vraie mère, elle a son petit studio dans la grande maison, elle ne peut donc qu’être heureuse dans cette vie bien rangée et calme.

Oui mais, car il y a un mais, Elise, une jour n’est pas là pour le goûter des enfants, puis elle annonce qu’elle part en croisière sur le Rhin quelques jours avec un homme rencontré sur un site catholique.

Et c’est évidemment toute la vie familiale bien huilée qui déraille.

Armel Job a l’art de dresser des portraits haut en couleur et de faire évoluer ses personnages dans des histoires bien ficelées. Qui manipule qui ? Jusqu’où iront le mari, le chanoine , personnage magnifiquement croqué, la sœur et même Elise pour arriver leurs fins. La tension monte et le lecteur, qui au début peut se sentir un peu en retrait, se prend au jeu et l’envie de savoir le fin mot de l’histoire ne le quitte plus.

Il faut dire que l’écriture teintée d’humour d’Armel Job est toujours aussi efficace.

En conclusion, c’est un bon moment de lecture qui permet de s’évader en cette période morose.

Laurence

Armel Job, Policier - thriller, Robert Laffont

« Le bon coupable », Armel Job

 

 

armel job, auteur belge, roman, robert laffont, policier, conte

Par un beau dimanche d’été, la petite Clara, soleil de ses parents et de son frère se fait écraser le long de la grand route qui sillonne leur village. La petite allait rechercher son papa qui avait rejoint son garage suite à une dispute avec sa femme.

Pour cet accident sans témoin, le coupable est tout trouvé en la personne de Carlo Mazure. En état d’ébriété, sa voiture a plongé dans la rivière quelques kilomètres plus loin et il a été retrouvé peu après à l’heure du tragique accident. Mais un autre automobiliste est passé à vive allure sur cette route à peu près au même moment et celui-ci n’est autre que le procureur du roi, Régis Lagerman.

Qui des deux est coupable de ce drame qui frappe une famille dont les membres sont également en prise avec leurs démons intérieurs.

Tout le jeu d’Armel Job est de nous faire réfléchir au sentiment de culpabilité que chacun peut ressentir un jour ou l’autre face à des événements et à la manière de prendre nos responsabilités face à celui-ci.

Comme souvent dans les romans d’Armel Job, nous sommes dans les années soixante, période de prédilection de l’auteur, car elle lui permet de mettre les choses à distance et de donner un petit côté coloré à l’histoire. De plus les mentalités de cette époque ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui surtout face au sentiment de culpabilité,  sujet de ce roman.

Un tout grand Armel Job.

éd. Robert Laffont