Julliard, littérature française, Romans

Le dernier enfant, Philippe Besson, Julliard

« Elle le détaille alors qu’il va prendre sa place : les cheveux en broussaille, le visage encore ensommeillé, il porte juste un caleçon et un tee-shirt informe, marche pieds nus sur le carrelage. Pas à son avantage et pourtant d’une beauté qui continue de l’époustoufler, de la gonfler d’orgueil. Et aussitôt, elle songe, alors qu’elle s’était juré de se l’interdire, qu’elle s’était répété non il ne faut pas y songer, surtout pas, oui voici qu’elle songe, au risque de la souffrance, au risque de ne pas pouvoir réprimer un hoquet, un sanglot : c’est la dernière fois qu’il apparaît ainsi, c’est le dernier matin. Et immanquablement, elle renvoyée à tous les matins qui ont précédés, ceux des balbutiements et ceux de l’affirmation… »

Théo 18 ans, part s’installer dans un studio à 40km de la maison familiale pour commencer ses études supérieures. C’est dimanche matin, et Anne-Marie, sa maman, va vivre la journée, sans doute, la plus éprouvante de sa vie. Tout au long de cette journée, nous serons dans ses pensées, ses émotions, ses réflexions sur les petits riens du quotidien qui seront les dernières fois en famille car le petit dernier quitte le nid.

D’autres personnages gravitent autour de ces deux-là, Patrick d’abord, mari et père, un peu bourru mais bienveillant et sans doute, bien plus touché qu’il ne veut le montrer à sa femme et son fils.

La voisine, Françoise, qui essaie de consoler son amie mais dont les platitudes ne font qu’accentuer la douleur.

Tout l’art de Philippe Besson est de sonder l’âme de cette mère de famille et d’en faire un modèle touchant de vérité. Il a bien compris combien il est difficile pour une mère de se retrouver démunie quand toute sa vie a tourné autour de ses enfants et que désormais, ceux-ci n’ont plus besoin d’elle.

Julliard

« L’équation africaine »

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Kurt perd l’être qu’il a le plus cher au monde. Il sombre. Un de ses amis lui vient en aide en lui proposant de l’accompagner pour un voyage humanitaire… c’est là que tout bascule. Kurt et ses amis vont être victime de la barbarie, de la violence. Chacun s’entre-aide malgré tout, se soutient. Dans son malheur, trouvera-t-il néanmoins réponses à ses questions? Trouvera-t-il le courage de repartir à zéro?


Comment survivre après un drame familial? Comment surmonter ce deuil qui semble impossible à surmonter?

Yasmina Khadra nous propose ici un voyage au cœur de l’Afrique dangereuse, belliqueuse. Un roman prenant et interpellant, dans lequel la description des paysages faite par l’auteur nous emmène au cœur même du continent africain. Il s’agit aussi d’une belle histoire d’amitié qui montre que le soutien réciproque apporte beaucoup dans une vie.


Un beau roman, pour les amoureux de l’Afrique et pour tous les autres bien entendu.


Emilie.