Flammarion, Romans

Un instant de grâce, Clémence Boulouque, Flammarion

instantdegrace.jpgPar ses absences, au lieu d’avoir cantonné ses élans vers quelques êtres, comme tant ruminent leurs affections, son père l’avait poussée à chercher plus loin – elle regardait les gens, aimait voir le monde.

Petite fille, elle lui avait écrit des lettres chaque soir. En fermant les yeux l’été, la brise était devenue ses mains absentes qui s’agitaient pour la rafraîchir. Elle avait appris à occuper le vide et à s’y tenir droite : la danse lui avait martelé d’aller au-delà de la souffrance – et l’absence, à occuper sa peine. Elle avait la tristesse compliquée, compensée en recevant le monde comme un cadeau, en cherchant à se dilater à ses mesures. Petit à petit, ses lettres avaient cessé d’être écrites pour leur destinataire. Elles étaient comme un poème : une prière qui ne demande pas à être exaucée.

Il lui avait offert le vide. Ne pas recevoir l’équivalent de ce que l’on donne, ne pas s’y attendre. Désirer sans souhait.

Nous sommes en 1964, à Dublin. Audrey Hepburn, actrice adulée, oscarisée en 1953 pour son rôle dans Vacances romaines, icône chic de Givenchy, retrouve son père qu’elle n’a plus vu depuis près de 30 ans. Cette rencontre est organisée par son mari de l’époque, l’acteur Mel Ferrer.

Pourquoi Joseph Ruston a-t-il abandonné sa fille alors qu’elle n’avait que cinq ans ? Audrey ne le saura jamais vraiment et, là n’est peut-être pas le plus important. Comment cette petite fille a-t-elle surmonté l’abandon paternel ? Comment a-t-elle vécu les drames de la guerre dont son père, fasciste convaincu, était l’un des rouages ? Comment cette femme s’est-elle nourrie de cette absence, des privations, des déceptions (elle rêvait d’être danseuse étoile, mais fut jugée trop grande) pour devenir l’actrice que l’on connaît aujourd’hui ? Voici ce que Clémence Boulouque aborde avec délicatesse et sobriété, dans un roman concis qui donne envie de découvrir plus avant la vie et le talent d’Audrey Hepburn.

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album de jeunesse, Bayard, Casterman, Flammarion, Thomas éditions

Quelques albums pour la jeunesse

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Il n’y a pas beaucoup de livre sur le thème du carnaval, en voici un pour les tout-petits.

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Le nouvel opus de Naokata Mase et Taki Kusano, parle comme toujours d’un moyen de transport. Celui-ci est bus qui va emmener un petit garçon dans l’imaginaire. Mignon.

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Encore l’imaginaire pour ce bel album rigolo autour d’un lapin et d’un loup. Mais que pourraient-ils faire ensemble? Fais marcher ton imagination…

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Du même auteur que

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Le roi qui aimait l’or ou comment apprendre la démocratie, l’entraide et la bonne entente ! Le texte est un peu long mais l’histoire intéressante.

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Un autre sur le même thème mais pour plus petits : « Les rameurs » éditions Bayard. Tout droit venus du Québec, messieurs Castor, Elan et Ours doivent aller dans la même direction, autant s’entendre, non ?

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Actualité et animations, Flammarion

Charles Bricman, 18 mai

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« Comment peut-on être belge? » Voilà le titre du livre de Charles Bricman édité dans la collection Café Voltaire chez Flammarion.

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D’emblée nous lui avons demandé comment ce livre lui était venu et la réponse était simple : c’est une commande de l’éditeur Flammarion. En France les gens ne comprennent pas ce qui se passe dans ce petit pays voisin du leur, il s’est donc simplement inséré dans la collection Café Voltaire parce que le but des ouvrages de cette collection est de réunir les gens autour d’un thème et de donner des clefs de compréhension sur un sujet donné. 

L’auteur, qui fut journaliste au journal « Le Soir », directeur d’un département de recherche en techno-biologie, est maintenant chroniqueur indépendant sur son propre blog « on a des choses à se dire » http://blog.pickme.be/. Il était donc particulièrement bien désigné puisqu’il essaie de prendre de la hauteur par rapport à l’actualité.

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Selon Charles Bricman, il est important de connaître l’histoire de la Belgique depuis sa création pour comprendre ce qui se passe actuellement or nous manquons de repères historiques. En effet, en Wallonie peu de cours existent sur l’histoire contemporaine de la Belgique et en Flandre, les cours d’histoire parlent principalement de la Flandre.

Son livre débute sur un événement majeur pour l’histoire actuelle de notre pays : la déclaration de Gaston Eyskens du 18 février 1970 qui entama la réforme de l’état en modifiant la Constitution Belge. Pour l’auteur on a ouvert la boîte de Pandore sans avoir réfléchit réellement aux décisions à prendre or, selon lui, trois clivages existent en Belgique :

Catholiques /libres penseurs

Flamands / francophones

droite/ gauche

et Bruxelles est au milieu ne sachant sur quel pied danser.

Il est flagrant que nous ne nous connaissons plus. Ces clivages sont très importants et très marqués et nous ne faisons pas d’effort pour comprendre les citoyens de l’autre côté de la frontière linguistique. Nous manquons d’empathie envers l’autre communauté. Selon Charles Bricman, il est aussi très surprenant de constater qu’en général les politiques socio-économiques sont principalement de gauche alors que le pays est majoritairement de droite du point de vue des votes. Donc comment aboutir à une réforme quand les protagoniste sont si différents.

Mais à l’heure actuelle le vrai problème c’est, d’une part, le désintérêt total de la population pour la politique. La Belgique en tant qu’état n’intéresse plus personne, les hommes politiques n’ont plus de programme global puisqu’ils n’ont rien à défendre de l’autre côté de la frontière linguistique et les Belges ne considèrent pas que l’Etat c’est eux. Il n’y a donc aucune revendication de la part du peuple. Il a pris l’exemple de la France qui a fait sauté les paras sur Paris en 1959 parce que plus rien de marchait. Ici cela fait bientôt 4 ans que tout est bloqué mais rien ne se passe.

Ici ce n’est pas le cas puisque les Régions gèrent déjà beaucoup de choses et que l’Etat a l’air de tourner.

Malheureusement il y a de très graves décisions à prendre pour les pensions, les impôts, pour la justice, etc et rien ne se décide à cause de cette crise. Selon Charles Bricman, le prochain gouvernement va devoir prendre des décisions très impopulaires et qui vont être très dures à cause du retard pris.

Et en ce qui concerne la réforme de l’Etat, selon l’auteur, pour arriver à un vrai Fédéralisme comme en Suisse ou en Allemagne, il faudrait plutôt réfléchir à ce que l’on veut encore faire ensemble plutôt que de tout détricoter comme on le fait actuellement.

Comme vous le voyez c’était un vrai Café Voltaire, nous avons réfléchi et argumenté. C’était une soirée très riche en informations et en réflexions.

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Laurence

Essais, Flammarion

Comment peut-on être belge?

« Comment peut-on être belge? », c’est la question que Charles Bricman, journaliste et directeur du service juridique de l’ULB, nous pose. Comment avoir un sentiment de patriotisme vis-à-vis d’un pays qui se tient continuellement sur le fil du rasoir et que d’aucuns décrivent plutôt comme une création politique que comme une nation ayant ses racines dans une seule histoire. Nous vivons dans un pays qui fût un courant d’air militaire.

 

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Charles Bricman entend « tenter de comprendre pour aider à comprendre ». Il retrace l’évolution de notre vie politique et de sa bipolarité depuis les années 1970 en ponctuant son propos de retours en arrière, jusqu’en 1831, afin de nous faire comprendre le pourquoi de l’impasse actuelle.Il nous propose de mieux cerner le passé afin d’envisager au mieux l’avenir – s’il existe- de notre pays.

Nous avions déjà constaté lors de la parution en novembre de « L’histoire de la Belgique pour les nuls », que les belges francophones, et les jeunes en particulier, ne connaissaient pas bien notre pays. Il est vrai qu’à l’école, mais également à l’Université, il n’existe que peu ou prou de cours d’histoire consacré à l’histoire politique de la Belgique dans la deuxième moitié du XXème siècle.

Le livre de Charles Bricman est donc à lire et à conseiller pour remettre ses connaissances à jour et avoir sur notre pays un regard pertinent.

Cynthia

Comment peut-on être belge?, Charles Bricman, Flammarion, coll. « Café Voltaire »