J’ai trouvé cet article sur la site de la RTBF, nous devrions peut-être y réfléchir.
« Aux Etats-Unis, un programme de réhabilitation propose aux condamnés une alternative à la prison : des cours de lecture. Les taux de révocation et de récidive sont très faibles. Le programme qui a débuté il y a près de 20 ans existe dans huit Etats américains.
Au Texas, un Etat américain plutîot connu pour son taux d’incarcération élevé et la peine de mort, un homme qui risquait jusqu’à 60 ans de prison pour des infractions liées à la drogue a bénéficié d’une mise en liberté conditionnelle assortie d’une condamnation… à la lecture.
En suivant des cours de lecture, le condamné a dû prester moins d’heures de travail d’intérêt commun. Après un cours de six semaines, il estime que « cela a changé sa façon de voir la vie« .
Chaque année, des milliers de condamnés peuvent bénéficier du programme Changing Lives Through Literature. Ils lisent et discutent en groupe des classiques comme « Des Souris et des Hommes » de John Steinbeck ou « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » de Harper Lee.
Sous la houlette d’un professeur d’université, ils explorent les thèmes du destin, de l’amour, de la colère, de la liberté ou de la tolérance à la lumière de textes de Platon ou de Socrate. Un juge, un officier de probation et un professeur suivent la discussion.
Entre 1997 et 2008 dans un comté au Texas, seuls 6% des condamnés engagés dans ce programme ont dû retourner en prison. Lors de son lancement dans le Massachusetts en 1991, le taux de récidive était de 19%, contre 42% dans un groupe de contrôle.
Ce taux de réussite plaide pour ce programme qui a une autre qualité : il permet de faire des économies. Au lieu de passer toute une vie en prison, ce qui coûte plus de 30 000 dollars (23 000 euros) par an, la réhabilitation d’un participant au programme n’a coûté que 500 dollars (388 euros). «
JFH avec The Guardian