J’ai littéralement été aspirée par ce livre. Je n’arrivais plus à le lâcher et l’histoire me hantait. Cette auteure a une force d’évocation et une belle écriture très bien rendue par la traduction d’Alain Defossé.
L’histoire peut paraître banale : nous sommes en Angleterre après la seconde guerre mondiale; Le monde a changé et les familles possédant les terres ne sont plus aussi riches qu’avant. Le docteur Faraday, d’extraction modeste, est appelé au chevet de la bonne d’une de ces familles récemment désargentées. La mère essaie de sauver les apparences, le fils essaie de gérer au mieux les affaires de la famille et la fille, sans dote et sans beauté, vit comme elle le peut dans cette maison délabrée. Or il s’avère que cette maison, le dr Faraday y avait déjà pénétré étant enfant et en avait gardé un souvenir très fort. Il va tout faire pour s’y rendre à nouveau et, sous couvert d’une étude scientifique, il propose de soigner gratuitement le fils de la famille touché lors d’un accident dans la RAF.
Peu à peu on pénètre plus avant dans leur univers grâce aux descriptions qu’en fait le Dr Faraday et on constate avec lui que quelque chose de bizarre se passe dans cette maison quasi vidée de ses richesses et dont certaines pièces sont condamnées. Lors d’une soirée mondaine organisée tant bien que mal par Mrs Ayres, la mère, un drame survient qui déclenche une montée d’angoisse qui ne trouvera son dénouement que dans un drame ultime.
Mais qui en est la cause ? Voilà une question digne d’Edgar Allan Poe.
Laurence
Denoël, col. D’ailleurs, 26.50€