Belfond, Romans

Le dîner, Herman Koch

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Nouvel auteur néerlandais à être traduit en français, Herman Koch nous décrit notre société à travers le regard d’un père contemplant la violence perpétrée par son fils. Entre comédie et roman noir, nous observons comment des parents bien sous tout rapport ont pu engendrer des monstres parce qu’eux-mêmes ne veulent pas se remettre en question.

Les parents des jeunes concernés sont pourtant réunis au restaurant pour parler de leurs enfants qui ont commis l’irréparable mais n’ont pas encore été démasqués par les autorités. Les deux pères sont frères et leur relations n’ont pas toujours été faciles car le narrateur de l’histoire, enseignant raté, s’est toujours senti inférieur à l’autre, politicien en passe de devenir premier ministre. Il est même assez fier de voir que son fils a le dessus sur son cousin. Tout au long du repas, ce père se remémore tous les événements de sa vie de parent qui ont pu mener à cet acte violent mais jamais on ne se sent de sa part le moindre regret.

Un élément majeur du roman est l’intervention des nouveaux moyens de communication que sont les gsm ou smartphone, facebook et autre youtube. Toute cette technologie utilisée par les jeunes et qui leur permettent de communiquer entre eux mais aussi à se mettre en valeur ou à se menacer.

Divisé en trois parties, L’entrée, le plat et le dessert, le roman fait monter peu à peu la tension en dévoilant la violence de l’acte commis et le caractère des personnages.

Un très grand roman, un auteur à suivre.

Laurence

1 réflexion au sujet de “Le dîner, Herman Koch”

  1. Je viens de terminer « le dîner » en traduction française.
    J’ai eu du mal a rentrer dedans au début parce que l’auteur est trop bavard à mon goût. Ensuite, dès le moment où l’on découvre l’acte dramatique et la manière dont des parents protègent leurs enfants jusqu’à devenir complices de leur acte criminel, le suspense est total : j’ai été à la fois choquée, séduite et complètement prise par le récit et les personnages, en trouvant des qualités théâtrales à l’écriture. Vers la fin je me suis interrogée sur l’intention de l’auteur en accumulant des actes de violence qui m’ont semblé gratuits et excessifs et donc peu crédibles. J’ai refermé ce livre qui aborde un thème de société actuel et intéressant avec une impression très mitigée.

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