De famille juive, l’auteur voudrait se souvenir de son grand-père, Max. De cet homme mystérieux, qui a été déporté pendant la guerre, Nathalie Skowronek, sait très peu de choses. Ayant perdu sa première femme durant la guerre, il a abandonné sa deuxième femme et sa fille, née après la guerre, pour vivre en Allemagne où il gérait des affaires d’import-export avec l’Allemagne de l’Est. L’auteure l’a connu au temps de sa splendeur, quand riche, il l’emmenait en vacances dans sa maison de Marbella. Elle se souvient qu’il était tatoué comme tous les juifs déportés mais n’arrive pas à se rappeler la combinaison de chiffres qu’elle a lu pourtant plus d’une fois sur son bras.
Ce livre est l’aboutissement d’une enquête auprès des gens qui l’ont connu et qui ont bien voulu lui en parler : sa grand-tante, des amis, sa mère aussi malgré la souffrance qu’elle a ressentie d’avoir été abandonnée par son père. Enquête qui a été complétée par des recherches de documents auprès des archives concernant les juifs déportés, des livres qui mentionnaient des personnes que son grand-père avait côtoyées.
Au final, l’auteur conclut qu’elle ne pourra jamais arriver à une histoire complète de son grand-père car il y a trop de zones d’ombre. Elle n’aura pu que se faire une « idée » de Max, ce grand-père qu’elle a visiblement beaucoup aimé.
Ce livre bien écrit malgré quelques passages répétitifs se situe entre le roman et le récit.
Peut-être aura-t-il le Prix Rossel 2013 ?