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Avec Kafka sur le rivage, Haruki Murakami nous propose un récit initiatique relevant du conte merveilleux. Pour apprécier au mieux ce roman, le lecteur devra accepter d’abandonner tous ses repères et, comme le dit l’un des personnages, accepter de ne pas se poser de questions logiques face à des événements qui n’ont rien de normal.
Kafka Tamura a quatre ans lorsque sa mère l’abandonne, emmenant sa sœur aînée, et le laisse à la garde son père. Celui-ci le menace d’une malédiction à laquelle Kafka veut à tout prix échapper. C’est pourquoi, le jour de ses quinze ans, il fuit le domicile paternel. Sa fugue le mènera jusqu’à Takamatsu et à la bibliothèque Komura où il fera la connaissance de la mystérieuse Mlle Saeki.
En parallèle, Nakata a perdu les facultés de lire et d’écrire suite à un accident survenu dans son enfance. Pas très intelligent, comme il le dit lui-même, il a tout de même développé un don peu commun : celui de parler aux chats. Devenu un vieil homme, il se fait un peu d’argent de poche en retrouvant les chats perdus de son quartier. Jusqu’au jour où cette activité, a priori innocente, l’entraînera dans une étrange aventure.
La beauté de ce roman tient à la fois à l’envoûtant univers de Murakami, à ses personnages attachants, mais aussi au fascinant et savoureux tissage de références de l’auteur : le cinéma de Truffaut ; la musique de Prince ou Coltrane mêlée à celle de Beethoven et Haydn ; le théâtre antique grec côtoyant les classiques japonais (Sôseki, le dit du Genji), les contes des Mille et Une Nuits ou Kafka, bien sûr.
Par ailleurs, le dernier roman de Haruki Murakami, L’Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage est paru en septembre 2014 aux éditions Belfond.