Il est des livres qu’on continue en se demandant pourquoi? Et puis peu à peu on comprend.
Celui-ci est de cette veine.
Jonas Ebeneser est divorcé, père et fils d’une Gudrun. Homme sans histoire, sans avenir, sans relief apparent, il a pourtant été jeune et collectionné des conquêtes dont il parlait dans un carnet intime au temps où il se rêvait philosophe.
Le voici au mi-temps de sa vie, avec rien dans les mains si ce n’est ses outils. Rien ne le retient, ni sa mère qui a perdu la tête, ni sa femme qui a demandé le divorce ni sa fille qui ne l’est pas vraiment. Il part donc « en vacances » dans un pays en guerre où il pourrait peut-être perdre la vie. Finalement il va peut-être la retrouver, qui sait.
Plein de poésie, d’humour, de philosophie. Un livre doux-amer qui m’a plu.