Je viens de terminer le nouveau roman de Caroline de Mulder et, comme d’habitude, j’ai été séduite. Pourtant, comme d’habitude aussi, Caroline de Mulder ne cherche pas la facilité car c’est un roman choquant qu’elle nous propose. Mais du choc vient l’émotion justement.
Choquant parce qu’il parle de la violence féminine en mettant en scène une jeune fille surnommée Bambi qui n’a pas encore 16 ans mais qui exprime sa colère par une violence inouïe.
Avec sa bande de copines et sa mère alcoolique, elle n’a qu’une idée, s’en sortir même si c’est au prix fort et en s’en prenant aux hommes, eux, qui n’hésitent pas utiliser la violence envers elle(s). Elle se pose en proie sur des sites de rencontre pour des hommes en mal de reconnaissance et n’hésite pas à les dépouiller ou plus si nécessaire.

L’ambiance est poisseuse et terriblement noire et l’écriture de Caroline de Mulder, toujours très travaillée, essaie de refléter le milieu dans lequel évolue la jeune fille. Les dialogues entre les filles de la bande, par exemple, sont écrits dans un argot qui en est presque poétique même s’il n’est pas toujours facile à comprendre.
La construction du roman qui avance entre présent et flash-back éclaire le comportement de Bambi et, peu à peu, nous sommes pris à la gorge par l’histoire.
J’ai refermé le livre ce matin, la boule au ventre et emplie de compassion pour ce personnage féminin sur la corde raide.
A lire si vous n’avez pas froid aux yeux !
Je l’ai vue à l’émission la grande librairie et c’est une personne plutôt étonnante. Belle, de bonne tenue, juvénile, quelque fragilité dans l’expression, on l’imagine dans quelque ambassade ou autre position convenue et bienséante mais elle intrigue pour présenter une histoire coup de poing assez sordide avec un sérieux à toute épreuve (j’ai fait une enquête et même expérimenté moi-même) et pour corriger le présentateur. avec gravité lorsqu’il évoque les braqueuses d’hommes mûrs : et les humilier. Je viens de commencer le roman et c’est effectivement bien fait, avec une bonne visualisation de la terrible scène initiatrice et une appréhension palpable des personnages qui correspondent à ce que l’auteure avance dans l’émission. J’ai particulièrement était intéressé lorsqu’elle souligne la présence de la violence dans notre société que nos instances tendent à évangéliser. Pas de volonté exprimée de récupérer la chose. Pas politiquement correct donc.
Claude Pol
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