Romans

« Le Boulevard périphérique » – Henry Bauchau

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                 Le dernier roman d’Henry Bauchau est salué par les critiques comme étant le plus réussi, le plus abouti. Ce n’est pas un vain compliment. Il est des livres qui marquent, interpellent, choquent, dont la lecture est laborieuse voire cruelle. S’il est difficile à ouvrir, Le Boulevard Périphérique l’est tout autant à refermer.

                Henry Bauchau retrace la relation particulière qu’entretenait le narrateur avec son ami Stéphane, rencontré sur les chantiers durant la Seconde Guerre mondiale, et le souvenir de cette amitié défunte, qui se réveille en lui lorsqu’il se retrouve, quarante ans plus tard, confronté à une situation aussi tragique, la maladie de sa belle-fille qu’il visite quotidiennement à l’hôpital. Les longues heures qu’il passe dans les transports en commun sont autant de moments a-temporels qui agissent sur lui tels la madeleine de Proust et lui permettent de revivre un passé trop longtemps enfoui au fond de sa mémoire.

               Dans Le Boulevard périphérique, Henry Bauchau décrit les affres de la guerre, le désarroi face à la maladie avec comme arme contre ces adversités, la simplicité. De son vocabulaire notamment. Il emmène ainsi son lecteur à l’essentiel, au message qu’il souhaitre transmettre: l’amour, il n’y a que ça qui compte, il n’y a que ça qui reste. Il existe des listes entières de romans qui vont dans ce sens mais celui de Bauchau s’en démarque: il interpelle.

Henry Bauchau, Le Boulevard périphérique, Actes Sud, Arles, 2008

La version « poche » est disponible depuis septembre 2009 dans la collection « Babel »

 

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