Canalzoom, Stock

Philippe Claudel, « L’abre du pays Toraja », Stock

 

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Philippe Claudel est un auteur et un cinéaste français. Il a déjà publié plusieurs romans dont les très beaux « Les âmes grises » et « Le rapport de Brodeck ».

Ce nouveau livre, même s’il est qualifié de « roman » est sûrement le plus autobiographique de ses livres.

Le titre évoque un peuple qui vit en Indonésie et qui a la particularité de vivre entouré de la pensée de la mort en permanence. Tant que toute la famille au sens très élargi n’est pas réunie pour enterrer le mort, on le garde chez soi, quand un bébé meurt, on le confie à un arbre en entaillant celui-ci pour y insérer le corps. L’enfant continue à vivre grâce à la croissance de l’arbre. Philippe Claudel compare cette croyance avec notre société occidentale qui vit le plus loin possible de la pensée de la mort et lui-même réfléchit à sa condition d’être humain et de créateur.

Il compare l’arbre des Toraya à sa vie qui a été traversée par de nombreux apports venus de sa famille, de son milieu, de ses lectures et certainement d’un ami cher qui l’a suivi depuis ses débuts de cinéaste. Tout ce que Eugène, l’ami producteur lui a apporté, l’a fait grandir humainement et artistiquement. Quand il apprend que cet ami va mourir d’un cancer, il fait le bilan de cet apport.

J’ai été portée par ce merveilleux romans, qui fait la part belle à l’amour, à l’écriture, à la mort, à la Vie en somme. C’est un roman lumineux et d’une grande intensité qui fait appel à de belles figures de la littérature (les pages parlant de Milan Kundera sont magnifiques), de la musique, du cinéma et qui est servi par une très belle écriture.

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