Depuis quelques semaines, je me suis prise de passion pour les recueils d’aphorismes du Cactus Inébranlable. Des p’tits cactus qui aiguillonnent la pensée : s’y piquer, c’est les adopter !
Et quelle joie de voir un dernier-né signé Timotéo Sergoï et intitulé Nuit. Bruit. Fruit.
Ça secoue, ça dégoupille, ça poétise, ça amuse, ça bouscule !
J’ai rencontré l’univers de Timotéo Sergoï durant le premier confinement en lisant Traverser le monde avec un sac de plumes aux belles éditions Murmure des Soirs, un carnet de courts textes, instants de voyage, réflexions sur la vie et la mission d’artiste, rencontres autour du monde. Je suis tombée amoureuse de ses mots, de sa poésie, de son engagement.
J’ai poursuivi avec Apocapitalypse (Territoires de la mémoire), que je vous conseille tout autant.
J’ai cherché ses mots semés en ville à Neufchâteau et à Eghezée. Et c’est avec avidité que je me suis plongée dans ce nouvel opuscule Nuit. Bruit. Fruit. J’y ai retrouvé avec plaisir la verve de l’auteur, son « pessimisme heureux », sa tendresse, son humour et sa poésie, toujours. Qu’il est bon d’être tour à tour surprise, émue, révoltée, enthousiasmée, bousculée.
Bref, lisez Timotéo Sergoï… et frottez-vous aux incontournables éditions du Cactus Inébranlable.

Petit florilège pour vous donner l’eau à la bouche :
- Curieux : les grandes nations se font la guerre pour des sources de sachets plastiques.
2. IL vaut mieux, IL fait beau, IL neige. IL va de soi. IL faut. IL pleut. Que fait ce type dans ton jardin ?
3. Artiste, c’est le travail d’une fourmi parmi 7 milliards. A la fois minuscule et essentiel.
4. Ce qu’il y a dans les feuilles de vignes farcies ? C’est Adam qui pourrait nous en parler…
5 La poésie est sans doute une couleur. A première vue, on ne la remarque pas. Mais son absence touche immédiatement. « Il doit y à voir des daltoniens du verbe » se dit-on alors.
A découvrir aussi : un recueil de poésie joliment intitulé Mieux vaut en pleurire qui vient de paraître également, aux éditions Bleu d’encre.
Nadège