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Il y a la mer. Éternelle, immuable. En face de la mer, il y a ce banc. Éternel, immuable. Sur ce banc, tous les jours, de 8 heures à 20 heures, il y a la vieille. Éternelle, immuable. Aux pieds de la vieille, il y a le mignon chien-chien. Et à côté de la vieille, il y a le tas de cailloux, bien ronds, petits, mais qui doivent faire mal si on les lance fort. Puis arrive un jeune. Qui ose s’asseoir sur le banc. Qui ose caresser le mignon chien-chien.
Certains livres nous touchent tant que les mots se dérobent à nous lorsqu’on veut en parler.
Certains récits sont si sensibles et si justes qu’on craint de les froisser et de les dénaturer en tentant de les résumer.
Cœurs de cailloux, c’est un secret chuchoté, qu’on ne peut révéler, car il appartient à chacun d’en faire sa propre découverte.
Cœurs de cailloux, c’est une attente infinie au parfum d’océan, douce comme un caillou poli par le temps et les mains rugueuses qui les ont caressés.
Cœurs de cailloux, c’est un conte, une histoire apaisante qu’on voudrait entendre répétée chaque soir, inlassablement.